Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d’enfants et puis…

Titre du roman : Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d’enfants et puis…

Auteur : Michael Cunningham

Traduit par : Anne Damour

Illustrateur : Yuko Shimizu

Nombre de pages : 208

Mon édition : Belfond

Genre : Nouvelle, Conte

4ème de couverture :

Au carrefour de la fable et de la nouvelle contemporaine, dix petits contes cruels, accompagnés de superbes illustrations de l'artiste Yuko Shimizu, revisités avec un soupçon de cynisme et une bonne dose d'humour noir par la prose douce-amère et l'acuité psychologique de Michael Cunningham.

On connaît la chanson : la Belle succombe au charme de la Bête, Hansel et Gretel échappent à la sorcière, le crapaud se change en prince sous le baiser de la princesse, et tous vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

Et puis... les années passent.

La Belle regrette-t-elle d'avoir épousé la Bête ? Que devient la sorcière, vieille et seule dans sa maison de pain d'épices ? Et la princesse ? Quelle est cette mélancolie qui la tenaille ? Ce manque qu'elle ne parvient pas à formuler ? Cette nostalgie d'un moment perdu qu'elle se rejoue encore et encore ; ce moment où, juste avant que ses lèvres ne se posent sur celles du crapaud, juste avant que la monstrueuse créature ne se transforme en prince charmant, tout était encore possible...

 
Ce que j’en pense :

Michael Cunningham s’intéresse ici aux contes traditionnels et les réécrit de manière plus sombre et pessimiste. Les termes employés sont crus et pleins de noirceur. Il n’y a pas vraiment de place pour l’espoir dans ce recueil, les contes que nous connaissons et aimons tant ne se finissant jamais vraiment bien… Regrets, violence et injustices y ont la part belle.

L’auteur revisite donc onze contes célèbres, qu’on reconnaîtra sans peine, tout en les modernisant et en les transposant à notre époque. Si certaines nouvelles poussent à la réflexion et posent de bonnes questions, d’autres laissent simplement le lecteur avec un profond sentiment de malaise, sans savoir quoi en penser. Heureusement, chaque conte revisité est accompagné d’une magnifique illustration de Yuko Shimizu, qui est un plaisir pour les yeux.
C’est une chose d’envier la richesse et la beauté, et tous ces autres dons qui semblent avoir été dispensés à certains mais pas à vous, par d’obscurs mais irréfutables donateurs. C’est totalement différent de désirer [un enfant] ce qui est à la portée du pochard et de la barmaid qui s’accouplent pendant trois minutes dans un coin obscur d’un pub humide et scrofuleux.
(p. 85)
 Toutes les réécritures de Michael Cunningham sont plausibles et crédibles, on voit qu’il y a longuement réfléchi. Cependant elles apportent une trop grande désillusion. Il faut être prêt à voir les contes de notre enfance être piétinés ou assombris ce qui n’est pas toujours agréable…

En conclusion, un recueil plein de bonnes idées mais trop sombre et pessimiste pour que je l’apprécie. Sur les onze nouvelles, j’en retiendrai seulement deux, tandis que les autres m’ont juste dégoûtée, indifférée ou gênée.

Appréciation globale : 
Trop noir
Se le procurer :

& Enjoy

Commentaires

  1. Il a l'air pas mal, maintenant comme tu expliques ton avis, j'ai peur qu'il soit trop noir aussi :/

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    1. Bah... c'est franchement pas joyeux quoi... Certains contes sont carrément glauques. Après, cela dépend de la sensibilité de chacun. Je trouve personnellement que l'idée est très bonne et j'ai même apprécié deux ou trois des nouvelles, mais c'est trop sombre pour moi. :(

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