L’espionne

Titre du roman : L’espionne

Auteur : Paulo Coelho

Traduit par : Françoise Marchand Sauvagnargues

Nombre de pages : 213

Mon édition : J’ai lu

Genre : Biographie romancée, Historique

4ème de couverture :

Arrivée à Paris sans un sou en poche, Mata Hari s’impose rapidement comme une danseuse vedette du début du XXe siècle. Insaisissable et indépendante, elle séduit le public, ensorcelle les hommes les plus riches et les plus puissants de l’époque. Mais son mode de vie flamboyant fait scandale et attire bientôt les soupçons tandis que la paranoïa s’empare du pays en guerre. Accusée d’espionnage, elle est arrêtée en 1917 dans sa chambre d’hôtel sur les Champs-Elysées.

Ce que j’en pense :

Dans ce roman, Paulo Coelho revient sur la vie de Mata Hari, l’espionne qui a fait fantasmer tellement de monde. Par cette biographie, il cherche à lui rendre justice, à la réhabiliter mais sans perdre toute objectivité. En effet, si les deux premières parties – qui prennent la forme de lettres écrites par Mata Hari – la présentent comme une héroïne injustement arrêtée, la troisième partie – écrite par son avocat – vient nuancer son propos en apportant quelques précisions bien utiles.

On comprend ainsi que Mata Hari s’est fait avoir à son propre jeu. Elle qui pensait pouvoir jouer sur deux tableaux a été, au final, manipulée comme un pion. Elle fait partie des nombreux dommages collatéraux de la guerre et a payé cher son désir de liberté et d’indépendance à une époque où les femmes devaient rester invisibles, dans l’ombre de leur mari.

Le plus gênant dans ce roman, c’est qu’il est difficile de faire la part des choses entre réalité et fiction. Qu’est-ce qui est véridique ? C’est frustrant de ne pas pouvoir trancher, mais en même temps cela semble parfaitement correspondre au personnage de Mata Hari qui n’hésitait pas à mentir, à s’inventer une vie ou à modifier son passé pour qu’il colle à ses ambitions.

En conclusion, une lecture intéressante qui m’a permis d’en apprendre plus sur cette femme en avance sur son temps – malheureusement pour elle.

Appréciation globale :
Excellente lecture
Incipit :

PARIS, 15 OCTOBRE 1917 – Anton Fisherman avec Henry Wales, pour l’International News Service

Peu avant cinq heures du matin, un groupe de dix-huit hommes – la plupart officiers de l’armée française – est monté au deuxième étage de Saint-Lazare, la prison de femmes située à Paris. Guidés par un geôlier qui portait une torche pour les éclairer, ils se sont arrêtés devant la cellule 12.
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